Au paradis du poivrot, les vents d’anges sentent le fût

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Aujourd’hui, pour une fois, je suis de bonne humeur et j’aimerai rendre un hommage. Mais attention, pas un hommage de pise froid, pas un hommage de départ à la retraite à la con, non, je tiens à rendre un hommage majestueux, auguste, royal, immense, immesuré, incandescent, triomphal même… Pas un de ces hommages de faux-cul, à la façon Drucker, sans saveur, les poils du cul poivre et sel sur la courge et le clébard sur la nouille… Nada, niet, que nenni ma poule. Moi quand je rends hommage, je pose les genoux sur le sol, façon curée pédophile de l’école de St François d’Assise et j’imprègne toute ma pensée de cet hommage, en quelque sorte je rends également hommage à l’hommage. Mais un hommage à quoi ? Un hommage à notre hôte, DW Fishmen, le seul poissonnier qui s’arrose la raie au Montrachet, l’unique poissonnier qui n’esquisse la moindre lippe, même dédaigneuse, cette lippe que ma tante Simone appelait moue de contrariété quand la bouteille de Lalou-Bize Leroy s’avère bouchonnée comme un chêne liège.  A sa place, j’aurai enfilé le costume de toréador hérité de mon père, qui l’avait porté à l’occasion d’un bal masqué, et j’aurai trucidé le premier velu sans la moindre hésitation.

Non, je rends aujourd’hui hommage au cuiton, à la murge, à la retournée acrobatique, à la grande reculée, à la déglinguée, à la mine, à la quiche, à la kuche, au fait de se mettre minable, au fait de se colmater le gosier ou de se mettre la misère, de se mettre la tête à l’envers ou se mettre sur le toit ou prendre cher, prendre une cintrée, une rincée, au fait de mettre son foie au SAV, au fait de prendre une chimée ou un chimon, au fait de mettre la cabane sur le chien ou de se mettre rond comme une queue de pelle ou se mettre torchon-chiffon-carpette, au fait de prendre une serpillère ou de se prendre une grosse arrache ou se dépouiller la face, un vibrant hommage également à la ramassée, à la mouflée, à la caisse, à la courge, à la taule, à la taule ondulée, au courgeon, à la biture, à la purge, à l’avoinée, au bourrage de gueule, au pétage de tronche, à la pulvérisation du bulbe, au fendage de crâne, au laminage du bulbe, à l’explosion de la ganache…bref en un mot comme en cent, à l’éternelle et douloureuse cuite ! Je rends hommage au plus grand des écrivains de la murge, je rends hommage au Père Charles, l’auteur des “Mémoires d’un vieux dégueulasse », de “Factotum” ou des “Contes de la folie Ordinaire”, je rends hommage à Monsieur Bukoswki, le maître étalon de la gnôle et de l’humour noir qui disait : « On a tous entendu ces vieilles femmes qui disent : “Oh, comme c’est affreux cette jeunesse qui se détruit avec toutes ces drogues ! C’est terrible !”  Et puis tu regardes la vieille peau : sans dents, sans yeux, sans cervelle, sans âme, sans cul, sans bouche, sans couleur, sans nerfs, sans rien, rien qu’un bâton, et tu te demandes ce que son thé, ses biscuits, son église et son petit pavillon ont fait pour elle » !


 

Un Blanc de Blanc avec un superbe nez agrumes, gentiane, biscuit, coquille d’huître et les embruns marins (iode). La bulle est fine, la bouche est crémeuse, saline, assez gourmande, le jus est pur, racé, droit et termine magnifiquement, toujours sur des notes iodées.  Excellent – Champagne Les Pierrières 2015 Ulysse Colin

Note : 3.5 sur 5.

Une robe dorée, une bulle très fine mais surtout un coté vineux très prononcé. Un nez sur la pomme au four, la feuille sèche, et la mirabelle. La bouche penche résolument vers l’acidité, un fruité confit, des amers et toujours cette acidité qui emporte la finale. Un champagne bien construit mais qui manque de gourmandise. (60% Pinot Meunier, 30% Chardonnay, 10% Pinot Noir) Très Bon – Champagne “L’âme de la terre” 2006 Françoise Bedel

Note : 3 sur 5.

Le nez mettra un peu de temps à se livrer, un peu pétrolé, forestier, cèpes et feuilles d’automne, écorce d’orange, gentiane. La bouche est fraiche, crémeuse, l’acidité bien présente, c’est équilibré, ça termine sur des notes d’anis, c’est même bon mais j’ai un peu de mal à comprendre l’engouement autour de ce vin. Bon +  – Sancerre “Clos de la Néore” 2012 Domaine Vatan

Note : 2 sur 5.

Un superbe nez qui me fait penser à un très vieux chenin tertiaire ou un jura légèrement oxydé. C’est complexe, gourmand, sur la noix et le curry, mais aussi des agrumes, de la poire et un léger bois qui lui donne de la classe. La bouche est fine, ciselée et surtout une finale interminable que me rappelle les très vieux vins jaunes. Superbe – Rioja Vina Gravonia Crianza 2011 Lopez de Heredia

Note : 4 sur 5.

Une robe jaune paille, légèrement trouble, un nez pas très ouvert avec des notes de citron confit, de pomme, d’amande amère et d’herbes fraiches. La bouche est plutôt discrète, fortement schnapsée, avec une finale saline et un peu amère. Un bon vin, mais loin des Trebbiano exubérant que j’ai déjà bu de ce domaine. Très bon – Italie Abruzzes Trébiano 2015 Emidio Pépé

Note : 3 sur 5.

Le nez est complexe et séduisant, sur les fleurs blanches, le coing, l’abricot, le miel et la mandarine. La bouche possède un fond de pierre chaude, elle est ample, très équilibrée, longue, légèrement sucrée, avec une finale qui me rappelle très vieux Riesling. Excellent – Anjou “Les Fouchardes” 2011 Marc Angeli la Sansonnière

Note : 3.5 sur 5.

Un nez pur, précis et élégant, mais un peu discret. Des notes d’hydrocarbures, de zeste d’agrume, de citron vert et de miel de fleurs. La bouche est ciselée, construite sur la longueur plus que sur la rondeur, c’est tendu à l’extrême, assez long, ce qui lui confère un profil austère, intellectuel plus que gourmand. Très bien – Riesling “Clos Ste Hune” 2011 Domaine Trimbach

Note : 3 sur 5.

Tout le contraire du précédent, un nez exubérant, légèrement évolué, sur les fruits exotiques, des strates de fruits, ananas, abricot, citron confit, épices, poire, de notes de fleurs et de pierre qui eux-aussi se superpose pour notre plaisir. La bouche est ample, massive même, mais jamais molle, rendue comme un arc, on s’en prend plein la bouche et la finale est interminable. Même si je préfère le Pinot Gris sur le Rangen, je dois reconnaitre que ce Riesling est magique. Grand vin – Riesling “Rangen de Thann” 2011 Domaine Zind-Humbrecht

Note : 4.5 sur 5.

Pour se murger, il y a la petite Polonaise ou la mi-Polak : La mi-Polak, c’est quand on s’alcoolise gentiment mais sans dégât et surtout sans laisser de trace. Exemple, un midi, j’emmène mon pote Jeannot au restaurant, on se prend un pti muscat puis une bouteille de Beaujo, on roupille un peu sur l’ordi jusqu’à 17h et le soir, on rentre voir Maman qui se plaint plus du retrait intempestif de 4 tickets-resto que de l’haleine ! On peut finir son roupillon devant la télé sans trop baver… Le niveau supérieur, c’est la vraie Polak. C’est un peu la même mais au lieu de prendre le café gourmand, on s’est laissé tenter par un vieil Armagnac et une Chartreuse parce qu’on croit au pouvoir des plantes. L’après-midi au lieu d’aller au boulot on s’est gouré de porte et on est allé se taper un café et 3 bières pour récupérer.  Là quand on fait le bisou à Mamour, elle sent les plantes et tout le bon houblon du bonhomme, la langue est chargée comme la bagnole d’un portugais à la frontière espagnole lors d’un Week-end de pentecôte. Les yeux sont vitreux comme ceux du cochon avec le persil dans le nez en vitrine du boucher…là on sait que ça va faire un peu la tronche et on se dit qu’une seule chose : “faut que je ferme bien ma gueule sinon je vais raconter des conneries ! ”. (à suivre)

Le premier nez est plus que timide, fermé à double tour même si on reconnaît ce petit truc minéral et indéfinissable qui signe les chablis. Il faut aller chercher les arômes, miel, évidemment, fleurs blanches, agrumes, chèvrefeuille. Même à l’oxygénation, le vin reste timide ! La bouche est crayeuse, coquille d’huitre, c’est droit et long mais sans grand relief. Pas de plaisir en l’état. Certains ont évoqué une phase de fermeture, pour ma part, c’est le souffre qui me gêne et je ne suis pas bien sûr qu’il puisse se gouter mieux. Bien – Chablis “Montée de Tonnerre” 2006 Domaine Raveneau

Note : 3 sur 5.

Un nez de noisette grillée, de citron, de pierre sèche, de chèvrefeuille, un peu de vanille et une touche d’élevage. La bouche est ample, assez savoureuse, elle possède des qualités indéniables, mais, pour un Chevalier, un manque de verticalité, de finesse et d’élégance même si sa finale et très longue avec des notes mentholées. Très bien – Chevalier-Montrachet 2017 Domaine AC Leflaive

Note : 3.5 sur 5.

Un nez qui a du punch et une belle droite. Ko d’entrée, césame grillé, noisette, agrumes, fleurs blanches, poire et verveine. La bouche est tranchante comme un direct au foie, verticale et ronde à la fois, ciselé, gourmande, minérale. J’adore ce style épuré et énergique, j’adore cette finale vertigineuse et déterminée. Glouglou ! Grand vin – Meursault “Le Clos des Ambres” 2017 Arnaud Ente

Note : 4.5 sur 5.

Il y a des vins qu’on a plaisir à boire, à reboire, à revoir, à re-revoir sans jamais lui dire bonsoir ou au revoir. Un vin qu’on quitte avec désespoir. Pas un vin d’abreuvoir, pas un vin assommoir, de comptoir, pas un vin de pissoir ou d’urinoir. Non mais un vin miroir, un vin de boudoir, un vin qui fait pleuvoir les compliments, qui fait sortir les mouchoirs, un vin espoir, un vin de mémoire, un vin fascinant, électrisant, qui aboli le crachoir, un vin nichoir dans lequel on se laisse choir. Un vin captivant, grillé, minéral, aux notes de citron confit, de poire mûre, de fleurs, d’herbe et de caramel. On ressent le sol, la fleur, la pierre, le couloir de vigne. En bouche, c’est un feu d’artifice, des coups de boutoir, c’est gras, c’est fin, c’est vertical, horizontal, de travers, long, je ne sais plus où donner de la tête. Un vin insaisissable, ce que la Bourgogne produit de meilleur. Un vin que tout passionné de grand chardonnay se doit d’avoir dégusté au moins une fois dans sa vie. Un vin de savoir qu’on veut avoir pour garder l’empreinte d’un terroir. Mythique – Meursault “Les Narvaux” 2004 Domaine d’Auvenay

Note : 5 sur 5.

Lalou Bize-Leroy est une magicienne, elle est seule propriétaire de ce petit domaine qui porte le nom de sa ferme fortifiée située sur les hauteurs de Saint-Romain. Elle applique les mêmes principes de culture et de vinification qu’au domaine Leroy, avec pour conséquence des vins peut-être encore plus inoubliables, car les tout petits rendements leur donnent un volume et une texture absolument unique, ainsi qu’une longueur en bouche phénoménale. Ces blancs sont vendangés très mûrs, vieillissent à la perfection et constituent une révélation pour tous ceux qui ont la chance de goûter un jour ses chefs d’œuvre d’une complexité et d’une énergie époustouflante. Le monde entier s’en arrache la moindre goutte, alors voir et revoir, boire et reboire de telle bouteille, superlatives, est une chance qu’on se doit de mesurer. L’excellence à l’état pur, la quintessence du vin … Merci Madame ! Merci Monsieur Fishmen !

Les retours sur terre sont parfois violents. Le nez est puissant, sur la cerise noire, de mûre confiturée, de pivoine, et de choux un peu rances. La bouche est portée par une énorme acidité qui lui apporte de la fraicheur. Les tannins sont encore très marqués qui assèchent une belle finale. Un vin encore un peu dur. Bien – Allemagne Trarbacher Schlossberg 2017 Domaine Molitor

Note : 2.5 sur 5.

Un nez acidulé sur la groseille, la cerise, le chocolat et aussi du bois et de la vanille. La bouche est ample, sur son fruit, des épices et une amertume marquée en milieu de bouche. La finale est moyennement longue. Bien – Bollenberg “Harmonie” 2015 Domaine Zusslin

Note : 2.5 sur 5.

Au nez, ce qui domine, c’est l’élevage, les fruits très mûrs, la cerise, la mûre et la groseille. En bouche on a du fruité, c’est croquant, très sudiste et austère en l’état. Les tanins un encore un peu durs  alors que la finale sèche un peu le palais. Assez peu emballant – Bandol “Cabassou” 2007 Domaine Tempier

Note : 2.5 sur 5.

Voilà un vin qui a bien supporté la canicule de 2003 et qui ne s’est pas effondré. Le nez est magnifique de complexité, Cerise noire, menthe, et des notes subtile de poivron, des épices, encre et chocolat. La bouche est crémeuse, parfaitement équilibrée, pas du tout solaire, fougueuse et gentille. Belle acidité qui porte une très belle finale. Excellent – Saumur-Champigny “Clos Rougeard” Le Bourg 2003

Note : 4 sur 5.

Le nez est un peu éteint, fuyant, bizarre, animal, viandé, pain grillé, chicorée, … La bouche est presque sucrailleuse, douce avec des tannins durs et vieux, un équilibre précaire et une finale qui termine sur des notes de peinture fraiche. Très bizarre – St Émilion Château Ausone 1995

Note : 2 sur 5.

Un premier nez un peu animal qui va s’estomper. Un joli bouquet sur la mûre, la violette, l’olive noire, le cassis, le tabac blond et le poivre blanc. La bouche est très classe, ciselée, mûre et minérale, sur l’encens et la fumée. Ce vin n’est pas un monstre de puissance, l’élevage est maitrisé et il s’étire agréablement tout au long du palais pour terminer sur les épices. Un Hermitage élégant qui ne fait pas son âge. Excellent – Hermitage 1995 JL Chave

Note : 4 sur 5.

Pourtant, que la montagne est belle, comment peut-on s’imaginer, en voyant un vol de Pinot noir, que Morey vient d’arriver ?  Un nez gourmand sur la cerise, la framboise, la réglisse, le fruit à noyau et les épices douces. La bouche est une caresse de pinot noir, les tannins sont très souples, le fruit enjôle le palais et l’acidité emporte ce qui reste. Excellent – Morey St Denis “Clos St Denis” 2012 Domaine Amiot-Servelle

Note : 4 sur 5.

Un premier nez discret puis de belles notes de griotte, de la framboise, un peu de fumée, pas mal d’épices et un soupçon d’herbe fraîchement coupée. La bouche est serrée, acidulée, les tannins sont souples mais abondant, gros jus, gros volume, une puissance retenue et une longueur étonnante. Un vin avec encore beaucoup de potentiel. Excellent – Morey St Denis “Clos des Lambray” 2005

Note : 4 sur 5.

Un nez un rien évolué, cerise, livèche, réglisse, terre humide avec un fond minéral. La bouche est légère, fine, aromatique avec des tannins souples et une belle finale fruitée.  Très bien – Morey St Denis “Clos de la Roche” 2012 Chantal Remy

Note : 3.5 sur 5.

Superbe nez, floral, fruité, mûre, fraise, violette, encens, kirch, clou de girofle et épices qui lui confère un air rhodanien. La bouche est gourmande et fine en même temps, bizarrement pas très solaire. Beau jus, matière digeste, acidité équilibrante, très belle persistance. Un vin à la fois facile à boire, mais avec un fond et du terroir bien en place. Excellent – Morey St Denis “Clos de Tart” 2009

Note : 4 sur 5.

On passe un grade avec la Polak de Compet. C’est une vraie Polak, mais, après la châtreuse, on se laisse aller comme on dit… On est bien chaud, on a les oreilles rouges, toujours une blague de fion au coin de la gueule et on alterne t-punch et jeux de mots graveleux, on fait quelques blagues sexistes sur son ancienne prof de maths et on se tape un peu le cul du revers de la main sur un comptoir mais le lendemain on a la mémoire…on a géré…pas d’insultes, pas de souvenirs de conversations qui pourraient s’avérer embarrassantes…Pas de dérapage incontrôlé, bref une bonne Polak frétillante… Puis il y a la Pute de Polak.  C’est la même que la Polak de Compet mais en fin de soirée, on a un peu moins géré voyez… Y’a eu quelques insultes, y’a eu de la conversation embarrassante, y’a eu des propos que même les bas du front national  ne cautionnerait certainement pas, y’a eu de la tâche de pinard sur le chemise et de la cravate autour de la gueule façon Rambo, y’a eu du “Toi je t’aime” et du “je vais t’enculer la gueule” dans la même phrase…y’a eu des pulsions et un jeu équivoque avec la barmaid, y’a eu de l’endormissement près d’une bagnole et un peu de pise dans le froc…bref, le lendemain, on ne se souvient que de 28 % de la soirée et au fond c’est tant mieux… Quand on est jeune, le lendemain on s’en inquiète et on passe une trentaine de coups de fil pour s’excuser…en vieillissant, on se crache dans la main et on dit « Mamour, il reste de la tarte aux figues ? »

Un nez très complexe, captivant et enchanteur, de la fraise, de la cerise à l’alcool, de la mûre, du laurier, les herbes de Provence, en passant par le café et la menthe poivrée… Une bouche crémeuse, exquise et élégante, marquée par les épices, des tannins souples qui rencontrent une belle acidité. Un vin ample, rond et surtout d’une grande persistance. Pas trop d’hésitation ! Excellent – Château Fonsalette 2011

Note : 4 sur 5.

Quasi le même profil que la précédente, en plus plus tout ! La finesse du grenache dans un verre. Nez qui explose littéralement de fraise, de laurier, de café crème, d’épices douces, de poivre, de tabac et surtout d’orange sanguine. A ce stade, le géniteur ne fait aucun doute et à la vue du précédent, l’erreur n’est pas permise. La bouche confirme, puissance et douceur, sucre et acidité, précision et exubérance, fraicheur et longueur. Grand vin, incrachable ! Châteauneuf du Pape Rayas 2011

Note : 4 sur 5.

Bonnes Mares 2001 Domaine Roumier – Bouchonnée pour le malheur de l’humanité

Un nez somptueusement grillé, noisetté qui signe la provenance. Une aumône pour l’amateur de pinot noir en nuisette dont je rêve toutes les nuits. Ajoutez de la cerise burlat, de la rose fanée, des fraises écrasées avec du poivre de Timut ou du Jeerakarimundi, de la cannelle, de la muscade et un clou de girofle comme ponctuation. La bouche est du même tonneau, une caresse soyeuse et douce comme une peau de bébé, tendue et équilibrée par une belle acidité qui étire une finale longiligne. Un vin rare, que beaucoup rêvent de boire et que certains ont la chance de déguster de temps en temps. Un plaisir voluptueux, somptuaire et exceptionnel. Très grand vin – Vosne-Romanée les Beaux Monts 2011 Domaine Leroy.

Note : 4.5 sur 5.

Une robe étonnamment claire, un nez sur l’abricot, le coing, la cire d’abeille et l’orange amère. La bouche est ample, le sucre s’est presque complètement estompé, l’acidité est bien présente et étire une jolie finale. C’est très bon, même si cela n’égale pas la perfection du 90. Très bon – Sauterne Château Yquem 1986

Note : 3.5 sur 5.

On arrive à la dernière, la meilleure, appelée “La Bukowski” ou la Troïka du père Charles, là on est moins sur la plaisanterie fine avec 3 morues de comptoir mais plus sur la pute russe et sur la Vodka à 60° ;  voyez ? On prend, non un enfant, mais un poivrot par la main, on pose un litron de tire-juteux et on dégaine…TAC on dégaine TAC…on dégaine…On parle peu ou pas…de temps en temps il y en a un qui souffle et l’autre qui acquiesce, la philosophie s’arrête là… Quand on regarde la montre on dit, “tiens il n’est que 20h18, j’ai l’impression qu’il est déjà minuit !! ” c’est normal mon Jeannot, t’as déjà 3 grammes dans chaque poche et les yeux qui se ferment ! Après s’enchaîne une conversation maladroite façon “Tonton Flingueurs” sur le tourisme sexuel en Russie, on sort le casse-pattes, le spécial, la réserve au Père Charles ! Celui qui te fait la cirrhose en choux-fleurs. On commande une plâtrée de pâtes à laquelle on ne touchera pas et à 22H55, ça roupille à moitié sur la table avec un verre d’alcool de prune maison à moitié vide… Voilà une histoire rondement menée… Et puis il y a la dernière, celle où on se murge aux Champagne millésimé, au Rioja, au Pépé, au Mémé, au Rangen, au Ste Hune, au Raveneau, au Leflaive, au Leroy, au Rougeard, au Rougeot, à l’Ausone, au Chave, au Morey, au Rayas, au Roumier ou à l’Yquem, qu’il soit tôt ou Tart ! On l’appelle la St Vincent. C’est une autre école, on finit par dormir sur sa chaise en cauchemardant sur une Bonne-Mares du Domaine d’Auvenay aussi bouchonnée et aussi chaleureuse qu’une vieille pute à la retraite. Ce genre de bouchon, ça te donne envie d’envahir la Pologne ou de bouffer le cul d’une Chinoise avec des baguettes. Comme dirait mon ami Ranulphe, ceux qui se lèvent tôt ont de l’avenir, mais ceux qui se couchent tard ont des souvenir …

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