Au paradis du poivrot, les vents d’anges sentent le fût

Aujourd’hui, pour une fois, je suis de bonne humeur et j’aimerai rendre un hommage. Mais attention, pas un hommage de pise froid, pas un hommage de départ à la retraite à la con, non, je tiens à rendre un hommage majestueux, auguste, royal, immense, immesuré, incandescent, triomphal même… Pas un de ces hommages de faux-cul, à la façon Drucker, sans saveur, les poils du cul poivre et sel sur la courge et le clébard sur la nouille… Nada, niet, que nenni ma poule. Moi quand je rends hommage, je pose les genoux sur le sol, façon curée pédophile de l’école de St François d’Assise et j’imprègne toute ma pensée de cet hommage, en quelque sorte je rends également hommage à l’hommage. Mais un hommage à quoi ? Un hommage à notre hôte, DW Fishmen, le seul poissonnier qui s’arrose la raie au Montrachet, l’unique poissonnier qui n’esquisse la moindre lippe, même dédaigneuse, cette lippe que ma tante Simone appelait moue de contrariété quand la bouteille de Lalou-Bize Leroy s’avère bouchonnée comme un chêne liège.  A sa place, j’aurai enfilé le costume de toréador hérité de mon père, qui l’avait porté à l’occasion d’un bal masqué, et j’aurai trucidé le premier velu sans la moindre hésitation.

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